Bikepacking

BIKEPACKING GUIDE

Vous pensez ne jamais avoir entendu parler du bikepacking ? Pourtant, vous avez déjà entendu parler de voyage à vélo ! Alors ne vous y trompez plus, c’est ça, le bikepacking. Et ces dernières années, cette façon de voyager est très tendance. Que vous soyez intrigué.e par cette nouvelle façon de voyager à vélo que vous vouliez simplement en savoir plus sur cette tendance des plus modernes, ce guide est là pour vous éclairer. Équipement, accessoires, conseils avisés, bienvenue sur notre guide bikepacking.


Bikepacking vs cyclotourisme : quelle différence

Avant d’entrer dans le vif du sujet, prenons le temps de répondre à cette question que beaucoup de personnes se posent lorsqu’on leur parle de bikepacking : « En vrai, c’est quoi la différence entre le bikepacking et le cyclotourisme ? » Ou plutôt, y en a-t-il réellement une?

Oui...et non. Il est vrai, que l’on parle de l’un ou de l’autre, que l’on fait référence à un voyage à vélo de plusieurs jours, voire de plusieurs semaines. La nuance, la voici : alors que le cyclotourisme se pratique généralement sur route, le bikepacking se pratique sur sentiers, pistes, chemins.

Pour résumé, le bikepacking, c’est aller plus loin.


Équipement : vélos, sacoches & pneus

On pourrait croire que pour faire du bikepacking, seul un bon vélo et quelques sacoches suffisent. Mais...ce n’est pas aussi simple que cela. Pour commencer, penchons-nous un peu sur les vélos les plus utilisés en la matière.

Le vélo

De nombreux vélos peuvent convenir pour faire du bikepacking. Mais, puisque l’on vient de voir que le bikepacking peut se faire sur toutes sortes de terrains, il convient d’enlever de la liste certains types de vélos peu adaptés : notamment les vélos de course et les vélos de route

Si l’on sélectionne maintenant les vélos parfaits pour rouler sur des surfaces accidentées, il ne reste plus que deux types de vélos : les VTT et les gravel bikes ! .

Les puristes en la matière considèrent que faire du bikepacking signifie faire du VTT. Bien que nous ne soyons pas tout à fait d’accord avec cette affirmation, nous ne pouvons nier que les pneus VTT sont idéaux pour rouler sur terrain accidenté.

Une suspension n’est pas non plus superflue pour s’aventurer sur les sentiers les plus sauvages, mais il faut tout de même prendre en compte qu’elle ajoute un poids conséquent au vélo. C’est pourquoi de nombreux bikepackers préfèrent utiliser un vélo entièrement rigide. Ainsi, bien qu’il soit équipé de pneus volumineux, leur vélo reste bien plus léger et plus maniable que les VTT équipés d’une fourche suspendue.

Pour beaucoup de cyclistes, le gravel bike est le vélo par excellence pour faire du bikepacking. La raison en est simple : c’est le vélo qui réunit les deux mondes, route et VTT. Il possède une géométrie empruntée aux vélos de route et de cyclocross, est adapté aux longues journées passées assis sur la selle et est équipé d’un dégagement des pneus à la hauteur des VTT. En un mot, il s’agit d’un vélo polyvalent, idéal pour la route comme pour le tout-terrain, et suffisamment robuste pour s’en sortir avec brio sur les terrains exigeants et accidentés.

Aucun vélo n’est parfait pour toutes les disciplines. Mais si votre voyage est fait de routes, de chemins et de sentiers, un gravel bike équipé de pneus volumineux peut être parfait pour vous accompagner.

Il est extrêmement important d'avoir des pneus adaptés au terrain sur lequel vous roulez. Si vous avez l’intention de rouler exclusivement sur tout-terrain, des pneus VTT sont optimaux. Ne choisissez pas au hasard la largeur et la taille des pneus : ils doivent correspondre au cadre de votre vélo. Et n’oubliez pas : des pneus plus gros et/ou plus larges sont forcément plus lourds et donc moins maniables. Si vous allez dans un endroit particulièrement humide, choisissez des pneus avec de bons crampons.

Si, au contraire, vous comptez alterner entre tout-terrain et route, un pneu VTT cross-country plus léger ou un pneu spécial gravel bike peuvent être la solution la plus adaptée. Ces derniers se caractérisent par leur rapidité sur la route et leur excellente force de traction et leur grip optimal en tout-terrain.

Les sacoches

Les trois principales caractéristiques à prendre en compte lorsque vous choisissez vos sacoches sont les suivantes : maniabilité, durabilité, légèreté. Si les paniers sont idéaux pour le cyclotourisme, le bikepacking privilégie les sacoches. Elles permettent en effet de garder le poids au plus près du vélo et d’utiliser l’espace sur et autour du cadre pour transporter des affaires. Autre avantage conséquent : fini les lourds porte-bagages métalliques nécessaires pour fixer les paniers.

Bikepacking Bags

Sacoches de selle

Les sacoches de selle se fixent à la tige de selle ou aux haubans de selle, ce qui permet de transporter vos affaires de façon aérodynamique au plus près du centre de gravité du vélo. Il en existe de différentes tailles, de 5 litres à 18 litres. Vous pouvez ainsi trouver la sacoche qui conviendra le mieux à vos besoins. Les modèles les plus chers sont généralement équipés d’un système de tension qui permet à la sacoche de garder sa forme originelle. Certains modèles sont entièrement intégrés tandis que d’autres possèdent un système de fixation. Privilégiez également une sacoche imperméable, ou au moins déperlante. Attention cependant, pour que vos affaires restent bien au sec, une sacoche déperlante nécessitera l’utilisation d’une housse imperméable.

Bikepacking Bags

Sacoches de cadre

Les sacoches de cadre sont particulièrement populaires en matière de bikepacking. Elles sont la solution idéale pour rentabiliser l’espace inutile du triangle du cadre. Elles existent elles aussi en différentes tailles, de la sacoche toute petite et minimaliste qui se fait oublier à la grande sacoche utilisant tout l’espace du triangle. À noter : un vélo tout-suspendu possède moins de place dans le triangle du cadre qu’un gravel bike ou un VTT semi-suspendu ou rigide.

Bikepacking Bags

Sacoches de guidon

Ces sacoches sont également très appréciées. De nombreuses entreprises proposent des sacoches qui se sanglent au guidon et qui permettent de transporter le matériel de camping, sac de couchage, tente ou autre. Si votre vélo est équipé d’un guidon recourbé, il y aura logiquement moins de place qu’un guidon plat. Prenez soin à bien positionner votre sacoche de guidon de sorte qu’elle ne gêne pas les autres éléments présents sur le cintre, les leviers de vitesses ou de frein, par exemple.

Bikepacking Bags

Autres types de sacoches particulièrement pratiques

Le principe du bikepacking, c’est d’utiliser toutes les possibilités de rangement que peut offrir un vélo. C’est pourquoi il existe également des sacoches qui peuvent se fixer sur la potence, pour le transport de bidons ou de provisions, des petites sacoches pouvant être attachées au tube supérieur et même des sacoches pouvant être fixées sur la fourche.


Conseils utiles pour bikepackers

Il n’existe ni règles ni vérités absolues concernant le bikepacking. Voici cependant quelques conseils qu’il peut être utile de garder à l’esprit pour votre prochain voyage :

  • Emportez le moins d’affaires possible. Le secret est d’avoir le vélo le plus léger afin qu’il soit le plus maniable possible. N’emportez que l’essentiel, surtout au niveau des vêtements !
  • Vérifiez vos pneus avant de partir et embarquez avec vous un kit de réparation complet et une chambre à air de secours. Cela pourrait vous éviter d’avoir à faire du stop ou de marcher 25 kms jusqu’au prochain village.
  • Équipez-vous d’un appareil GPS, de cartes et de batteries. Se perdre au milieu de nulle part ne fait probablement pas parti de vos plans ! Si vous comptez utiliser votre téléphone portable, emportez une batterie de rechange et téléchargez toutes les cartes dont vous aurez besoin.
  • Gardez vos affaires au sec ! Les housses imperméables ne sont pas très chères et vous épargneront bien des soucis s’il se met à pleuvoir. Être mouillé signifie avoir froid...
  • Évaluez bien vos besoins en eau. Pouvez-vous en emporter suffisamment sur votre vélo pour être sûr de ne pas en manquer ? Allez-vous dans un endroit particulièrement chaud ? Est-il sensé d’emporter un système de filtration portable ou un réservoir d’eau ? Et n’oubliez pas : cuisiner peut également nécessiter d’avoir de l’eau.
  • Attention aux vitesses ! Faire du tout-terrain, monter, descendre, rouler sur des terrains accidentés, cela est extrêmement exigeant pour les jambes et les genoux. Assurez-vous d’avoir une large gamme de vitesses pour gérer au mieux.
  • Mettez vos accessoires les plus lourds dans votre sacoche de selle et assurez-vous qu’elle soit bien fixée à votre tige de selle. Ainsi, elle ne se balancera pas au rythme de vos mouvements. Réfléchissez bien aux endroits où vous allez ranger votre matériel le plus encombrant comme votre appareil photo/caméra ou votre casserole. Nous vous conseillons de positionner les accessoires les plus lourds et les plus encombrants au plus proche du centre de gravité.
  • Si vous comptez emporter des ustensiles de cuisine, jetez votre dévolu sur le titane. Ce matériau est certes plus cher, mais sa légèreté et sa durabilité valent le coup !
  • Les vêtements en laine (mérinos) sont idéaux pour le bikepacking. Ce textile possède d’excellentes caractéristiques de régulation de la chaleur corporelle, inhibe les mauvaises odeurs et absorbe l’humidité. Rien de mieux !

Établissement de l’itinéraire et grand départ

  • Prenez une tente de qualité. Elle sera très certainement plus légère, faite de meilleurs matériaux et plus facile à monter que les tentes bon marché. Attention cependant à trouver le bon compromis entre légèreté et résistance : parfois, il vaut mieux s’équiper d’une tente légèrement plus lourde mais au matériau plus résistant.
  • Pensez à la taille : envisagez de prendre une tente deux personnes, même si vous voyagez tout seul. Ainsi, vous pourrez ranger certains de vos sacs à l’intérieur avec vous, pour plus de sécurité ou simplement s’il se met à pleuvoir. Cela peut également permettre de n’emporter qu’une seule tente si vous partez à deux.
  • Plus un sac de couchage est chaud, plus il est lourd ! Avant de partir, vérifiez pour quelle température il est adapté, cela vous évitera de transporter un sac de couchage trop lourd.
  • Ne faites aucun compromis en matière de matelas ! Prenez le matelas le plus léger/confortable possible. C’est de lui que dépendra votre sommeil ! Or, un sommeil de qualité est la clé pour des nuits reposantes et une pleine forme la journée. De super matelas sont maintenant abordables à petits prix.
  • Avez-vous pensé à emporter un oreiller gonflable ? Les modèles de qualité sont compacts et légers. Pouvoir s’installer confortablement la nuit peut faire toute la différence !
  • N’oubliez pas les bouchons d’oreille et un masque pour les yeux. Ce sont des accessoires très utiles pour améliorer la qualité de vos nuits. Surtout si vous avez choisi un spot bruyant ou si vous comptez vous offrir une petite grasse matinée après que le soleil se soit levé.
  • Nous savons combien un café matinal en pleine nature peut être agréable. Mais est-il vraiment nécessaire d’emporter tous ces ustensiles de cuisine lourds et encombrants ? Peut-être est-il plus judicieux de s’arrêter dans un restaurant ou un café local. Sauf bien sûr si vous êtes au milieu de nulle part ! À vous de voir !

En route !

Il est plus sage de commencer par un itinéraire court. Un voyage de moins de 24 heures est parfait : vous pourrez avoir un premier aperçu de comment charger votre vélo, apprendre à maîtriser votre vélo chargé et vous développerez vos premières compétences en camping. Cela vous permettra également d’explorer votre région sans être trop loin de la civilisation en cas de problème.

Une fois que vous vous sentez prêt, planifiez un voyage un peu plus ambitieux. Le but n’est pas de devenir le roi du bikepacking dès vos premiers essais, mais c’est tout de même sympa de se sentir comme un aventurier des temps modernes : vous pouvez rouler bien plus rapidement à travers champs et découvrir des paysages que vous ne connaissiez pas encore!